Du Geek pas punchy (*)
Le genre : raté
Avertissement : pas loin d'un spectateur sur deux a trouvé ce film nul. Complètement nul même, en fait. Et si on regarde l'autre moitié des spectateurs, et bien sur ce lot, il y en a encore plus d'un sur deux qui trouve le film mauvais. Statistiquement, cela vous laisse peu de chance d'apprécier la chose.
Stratégie de choix :
il est aisé de ne pas du tout apprécier l'humour de ce film.
Alors le tout, c'est d'essayer de deviner, avant de vous risquez dans ce film, si vous faites partie des heureux élus pour lesquels le baromètre pourra monter jusqu'au niveau "oh oui c'est bon".
Première sécurité: d'abord tester, si ce n'est déjà fait, et aimer, les "Petites annonces" de Elie Semoun, ça vous donnera une idée de votre capacité à vous brancher sur Cyprien.
Mais attention, même si pour vous, cette étape est validée, ce n'est pas encore gagné : un film dure plus de deux minutes et il faut donc en principe imaginer pour l'occasion un truc qu'on appelle un scénario.
Donc le deuxième test c'est: avez-vous aimé Brice de Nice ?
Si oui, vous avez logiquement le feu vert pour vous lancer dans Cyprien.
Analyse :
le film un peu mou du genou, pas vraiment percutant, peu imaginatif.
J'aurais aimé quelque chose d'un peu plus trash, ou de plus surprenant, ou peut-être de plus tranché: par exemple que Jack Price soit pour le coup vraiment un super winner, pas ce type qui commence par se prendre un rateau en boîte et qui doit ensuite se rencarder pour apprendre à séduire les filles. J'aurais bien vu un pastiche très marqué du super-winner, une variante, une déclinaison de ce qu'on l'on a pu voir par exemple avec Bébél dans Le Magnifique. Fallait mettre le paquet. Non, non, là c'est mou, y'a rien à faire.
Ceci dit, j'ai tout de même vraiment apprécié cette scène: l'engueulade dans le parking. J'adore ces deux acteurs, Laurent Stocker et Aurore Diamentais et là, Aurore nous fait vraiment un excellent show.
Nom de zi, c'est vraiment excellement joué.
Si tout le film avait été de ce tonneau, moi je signais direct.
Et sinon, pour revenir à cette histoire de "Le Magnifique", la voie a tout de même était envisagée, les scénaristes ayant même esquissé quelques scènes dans ce sens :
Je vous mets aussi un extrait d'humour Geek, basé ici sur l'univers informatique. Comme ça, vous pourrez vous faire une idée de ce qu'il vous faudra endurer :
Pardon pour la fin de la vidéo, coupée trop tôt. La dernière phrase tronquée, suggère de vider la corbeille.
Mon dieu, ce passage est particulièrement pathétique.
Allez hop, je vous mets en sus le meilleur passage d'humour geek, pour le coup, vraiment excellent, mais attention, ne vous emballez pas, c'est très rare dans le film qu'on monte à ce niveau :
Oui donc, entre ce dernier extrait, et le premier de cet article, vous avez le meilleur de Cyprien.
Ah, là, je sens que je vous fais gagner du temps.
J'ai le sentiment du devoir accompli, comme rarement.
Niouk que c'est bon.
(*) Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est un "geek" : ne comptez pas vraiment sur moi pour vous éclairer. En fait pour être calé sur la question, il faut quasiment être sois-même une sorte de geek. En effet, connaître la différence entre un geek, un no-life et un nerds, c'est carrément du pointu.
Disons que tous ces termes ont au moins un point commun: la personne en question doit avoir une passion, qui lui confère un savoir peu répandu. La profondeur de ses connaissances est si peu commune que l'ensemble de la population ne pourra pas communiquer avec elle sur le sujet. Donc un geek ne pourra vraiment échanger sur sa passion qu'avec un autre geek étant lui aussi un passionné du sujet.
Bon après, on entre dans le détail.
Par exemple, pour que vous puissiez être appelé geek, il vaut mieux que le sujet de cette passion soit les jeux de rôles, l'électronique, l'informatique ou la science-fiction, c'est à dire des sujets déjà pas trop trop grand public.
Si par exemple vous connaissez la distance qu'il y a entre les crampons des chaussures des joueurs de l'équipe de France, que vous en savez la circonférence et la hauteur, et bien vous n'êtes pas forcément un geek. Comme c'est du foot, on dira plutôt de vous que vous êtes simplement un spécialiste.
Par contre, si vous passez vos week-end et vos soirées à collecter des informations sur les hauteurs de crampons de chaque joueur français, délaissant au passage votre famille et vos relations, alors là, et bien, vous ne serez peut-être toujours par un geek, mais éventuellemnt tout de même un no-life.
Le no-life étant celui qui n'a plus de vie en dehors de sa passion
Et si lors d'une soirée, vous plombez l'ambiance en parlant de façon ininterrompue de la composition des semelles de chaussures de vos joueurs préférés, vous passerez probablement pour un con, mais même pas pour un nerd, qui lui, ne serait même venu à la soirée, préférant faire des tests chimiques sur des chaussures volées le week-end d'avant à une de ses stars du foot préférées, pour bien vérifier la composition moléculaire attendue de la semelle ou des crampons.
Car oui, la caractéristique qui différencie le nerd des autres, c'est que sa passion le rend asocial.
Le problème est que le no-life, puisqu'il s'adonne à sa passion de façon exclusive, met par conséquent lui aussi ses relations en retrait. Il est donc aussi un nerd.
La différence entre le nerd et le no-life est peut-être que le nerd lui n'est pas obligé de passer son temps exclusivement à sa passion. Il a le droit de décompresser un peu et de se prendre des vacances. Pour rester un nerd, il lui faut simplement rester asocial. Donc par exemple faire le zombie sur le canapé du salon, sans jamais détourner les yeux de la télé, ni adresser la parole à qui que ce soit. Ca c'est bon.
Enfin je crois.
« Non chérie, là je ne vais pas pouvoir passer à table. »
« Non, non, ne compte pas sur moi, j'en ai encore pour un sacré moment. »
« Et bien je suis en train d'écrire un article sur les nerds, les nolifes et les geeks. »
« T'es vraiment trop nulle, tu ne comprends pas l'importance capital du sujet ou quoi ? »
« En plus je viens de mettre la main sur un article en polonais qui approfondit vachement le thème. Je l'ai mis sur mon logiciel translator, mais visiblement il aime pas. Il me le translate façon puzzle de mongolien. Il va falloir que je recolle les morceaux, j'en ai pour la nuit. »
« Alala, mais t'es vraiment bouchée, ferme la porte et laisse moi tranquille. »
« Tout de suite les grands mots. Arrête de faire ton hystérique. »
« Bon d'accord, prends les enfants et passe le week-end avec ta mère. Comme ça j'ai tout mon temps pour peaufiner mon article. »
« Mais non je suis pas con. Je suis un nerd. T'as vraiment rien compris. »
« Arrête ton cinéma. Tu devrais être heureuse d'avoir un nerd à la maison. Tu sais, il y a pire ! »
« Et bien fais gaffe, car si tu me crois pas, je me transforme en no-life. Je me boucle dans mon bureau pendant trois mois non-stop et je fais une thèse sur les geeks, les nerds et les no-life ! »
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Avertissement : pas loin d'un spectateur sur deux a trouvé ce film nul. Complètement nul même, en fait. Et si on regarde l'autre moitié des spectateurs, et bien sur ce lot, il y en a encore plus d'un sur deux qui trouve le film mauvais. Statistiquement, cela vous laisse peu de chance d'apprécier la chose.
Stratégie de choix :
il est aisé de ne pas du tout apprécier l'humour de ce film.
Alors le tout, c'est d'essayer de deviner, avant de vous risquez dans ce film, si vous faites partie des heureux élus pour lesquels le baromètre pourra monter jusqu'au niveau "oh oui c'est bon".
Première sécurité: d'abord tester, si ce n'est déjà fait, et aimer, les "Petites annonces" de Elie Semoun, ça vous donnera une idée de votre capacité à vous brancher sur Cyprien.
Mais attention, même si pour vous, cette étape est validée, ce n'est pas encore gagné : un film dure plus de deux minutes et il faut donc en principe imaginer pour l'occasion un truc qu'on appelle un scénario.
Donc le deuxième test c'est: avez-vous aimé Brice de Nice ?
Si oui, vous avez logiquement le feu vert pour vous lancer dans Cyprien.
Analyse :
le film un peu mou du genou, pas vraiment percutant, peu imaginatif.
J'aurais aimé quelque chose d'un peu plus trash, ou de plus surprenant, ou peut-être de plus tranché: par exemple que Jack Price soit pour le coup vraiment un super winner, pas ce type qui commence par se prendre un rateau en boîte et qui doit ensuite se rencarder pour apprendre à séduire les filles. J'aurais bien vu un pastiche très marqué du super-winner, une variante, une déclinaison de ce qu'on l'on a pu voir par exemple avec Bébél dans Le Magnifique. Fallait mettre le paquet. Non, non, là c'est mou, y'a rien à faire.
Ceci dit, j'ai tout de même vraiment apprécié cette scène: l'engueulade dans le parking. J'adore ces deux acteurs, Laurent Stocker et Aurore Diamentais et là, Aurore nous fait vraiment un excellent show.
Nom de zi, c'est vraiment excellement joué.
Si tout le film avait été de ce tonneau, moi je signais direct.
Et sinon, pour revenir à cette histoire de "Le Magnifique", la voie a tout de même était envisagée, les scénaristes ayant même esquissé quelques scènes dans ce sens :
Je vous mets aussi un extrait d'humour Geek, basé ici sur l'univers informatique. Comme ça, vous pourrez vous faire une idée de ce qu'il vous faudra endurer :
Pardon pour la fin de la vidéo, coupée trop tôt. La dernière phrase tronquée, suggère de vider la corbeille.
Mon dieu, ce passage est particulièrement pathétique.
Allez hop, je vous mets en sus le meilleur passage d'humour geek, pour le coup, vraiment excellent, mais attention, ne vous emballez pas, c'est très rare dans le film qu'on monte à ce niveau :
Oui donc, entre ce dernier extrait, et le premier de cet article, vous avez le meilleur de Cyprien.
Ah, là, je sens que je vous fais gagner du temps.
J'ai le sentiment du devoir accompli, comme rarement.
Niouk que c'est bon.
(*) Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est un "geek" : ne comptez pas vraiment sur moi pour vous éclairer. En fait pour être calé sur la question, il faut quasiment être sois-même une sorte de geek. En effet, connaître la différence entre un geek, un no-life et un nerds, c'est carrément du pointu.
Disons que tous ces termes ont au moins un point commun: la personne en question doit avoir une passion, qui lui confère un savoir peu répandu. La profondeur de ses connaissances est si peu commune que l'ensemble de la population ne pourra pas communiquer avec elle sur le sujet. Donc un geek ne pourra vraiment échanger sur sa passion qu'avec un autre geek étant lui aussi un passionné du sujet.
Bon après, on entre dans le détail.
Par exemple, pour que vous puissiez être appelé geek, il vaut mieux que le sujet de cette passion soit les jeux de rôles, l'électronique, l'informatique ou la science-fiction, c'est à dire des sujets déjà pas trop trop grand public.
Si par exemple vous connaissez la distance qu'il y a entre les crampons des chaussures des joueurs de l'équipe de France, que vous en savez la circonférence et la hauteur, et bien vous n'êtes pas forcément un geek. Comme c'est du foot, on dira plutôt de vous que vous êtes simplement un spécialiste.
Par contre, si vous passez vos week-end et vos soirées à collecter des informations sur les hauteurs de crampons de chaque joueur français, délaissant au passage votre famille et vos relations, alors là, et bien, vous ne serez peut-être toujours par un geek, mais éventuellemnt tout de même un no-life.
Le no-life étant celui qui n'a plus de vie en dehors de sa passion
Et si lors d'une soirée, vous plombez l'ambiance en parlant de façon ininterrompue de la composition des semelles de chaussures de vos joueurs préférés, vous passerez probablement pour un con, mais même pas pour un nerd, qui lui, ne serait même venu à la soirée, préférant faire des tests chimiques sur des chaussures volées le week-end d'avant à une de ses stars du foot préférées, pour bien vérifier la composition moléculaire attendue de la semelle ou des crampons.
Car oui, la caractéristique qui différencie le nerd des autres, c'est que sa passion le rend asocial.
Le problème est que le no-life, puisqu'il s'adonne à sa passion de façon exclusive, met par conséquent lui aussi ses relations en retrait. Il est donc aussi un nerd.
La différence entre le nerd et le no-life est peut-être que le nerd lui n'est pas obligé de passer son temps exclusivement à sa passion. Il a le droit de décompresser un peu et de se prendre des vacances. Pour rester un nerd, il lui faut simplement rester asocial. Donc par exemple faire le zombie sur le canapé du salon, sans jamais détourner les yeux de la télé, ni adresser la parole à qui que ce soit. Ca c'est bon.
Enfin je crois.
« Non chérie, là je ne vais pas pouvoir passer à table. »
« Non, non, ne compte pas sur moi, j'en ai encore pour un sacré moment. »
« Et bien je suis en train d'écrire un article sur les nerds, les nolifes et les geeks. »
« T'es vraiment trop nulle, tu ne comprends pas l'importance capital du sujet ou quoi ? »
« En plus je viens de mettre la main sur un article en polonais qui approfondit vachement le thème. Je l'ai mis sur mon logiciel translator, mais visiblement il aime pas. Il me le translate façon puzzle de mongolien. Il va falloir que je recolle les morceaux, j'en ai pour la nuit. »
« Alala, mais t'es vraiment bouchée, ferme la porte et laisse moi tranquille. »
« Tout de suite les grands mots. Arrête de faire ton hystérique. »
« Bon d'accord, prends les enfants et passe le week-end avec ta mère. Comme ça j'ai tout mon temps pour peaufiner mon article. »
« Mais non je suis pas con. Je suis un nerd. T'as vraiment rien compris. »
« Arrête ton cinéma. Tu devrais être heureuse d'avoir un nerd à la maison. Tu sais, il y a pire ! »
« Et bien fais gaffe, car si tu me crois pas, je me transforme en no-life. Je me boucle dans mon bureau pendant trois mois non-stop et je fais une thèse sur les geeks, les nerds et les no-life ! »
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