Warm Bodies (critique)

Zombie lover

Film 2013 américain de: Jonathan Levine Avec: Nicholas Hoult, Teresa Palmer, Analeigh Tipton Durée: 1h37 Genre: Romance, Fantastique, Horreur, Comédie sortie blu-ray vente et location sortie dvd vente et location 7.0  / 10 Nombre de votants: 72 177

Les scénaristes exploitent à nouveau une veine déjà bien entamée: celle des figures mythiques, comme celle du magicien/sorcier pour Harry Potter, du vampire comme dans Twilight, de l'ogre dans Shrek, du fantôme dans Les Autres...
Ces figures sont développées et on pénètre alors dans leurs univers, qui sont soit des approfondissement des caractéristiques déjà établies du mythe ( mais où les sorciers se procurent-ils donc leurs balais ou baguettes magiques ? et bien dans un magasin vendant ce genre d'articles bien sûr ), soit des variations ou des extensions inattendues par rapport au mythe originel.

Par exemple, en ce qui concerne Twilight, on aurait pas forcément imaginé que les vampires aient un désir d'intégration à la société humaine suffisant pour s'abstenir de sang humain et se rabattre sur le sang animal.

Et bien Warm Bodies s'inspire des mêmes schémas conceptuels.

A priori, il n'était pas évident de parier sur le pouvoir de séduction d'un zombie. Le teint cadavérique agrémenté d'ecchymoses violettes et de divers reliefs de repas carnés aux textures plus ou moins dégoûtantes, la démarche un brin psychorigide, le regard ahuri et les grognements mongoliens, tout cela n'était pas vraiment sexy à la base.

Mais ils ont osé quand même.

Le zombie lover.

Il fallait y penser.

Ceci dit, le choix de l'acteur aide à faire passer le concept.

Il est mignon comme tout celui-là.

Et à part un système veineux légèrement saillant et des paupières de drag-queen, il est quasi présentable.

Bon, donc nous avons un zombie qui pense à peu près normalement, mais qui a quelques soucis d'élocutions tout de même, et qui s'amourache d'une vivante.

S'en suit une historiette d'amour pour ados.

Et apparemment, ils ont adoré.

La note sur Allocine est carrémment de 8/10 !

Ah ces ados ! Toujours prêt à s'emballer comme des petits fous dès qu'un truc leur plaît !

Je trouve la note IMDb déjà plus raisonnable (7).

L'idée de base est rigolote, ainsi que quelques réflexions du gentil zombie sur son propre état, mais le scénario est tout de même très mince.

Probable que nos amis les ados ont flashé sur quelques détails humoristiques, ainsi que sur le côté quasi poétique de cette idée de l'amour qui ramène à la vie.

Tiens d'ailleurs, c'est bien vrai ça.

Rien de tel que ressentir à nouveau l'intensité de l'amour dans son coeur pour être regaillardi ma foi.

Allez hop, on va dire que le symbole est même puissant.
Il n'y a QUE l'amour, le vrai, celui qui vient réchauffer le coeur, qui peut nous amener tous à la vie.
Car en fait nous sommes tous des zombies.
Tant que l'amour n'est pas là, la vie n'est pas vraiment là.
Qu'il se pointe et c'est l'embrasement, le flot, le torrent, yes trop cool.
Donc ces zombies qui se guérissent par l'amour, mais oui, c'est une parabole. Les gentils consommateurs que nous sommes, maintenant devenus des gentils pas consommateurs qui voudraient bien consommer mais tant pis c'est la crise, et bien nous sommes tous des zombies.
Leclerc et ses allées bordées de couleurs bariolées offrent un illusoire cocktail alimenté par nos propres désirs, mais au fond, le désir n'est pas l'amour, et si il offre tout de même une certaine intensité de vie, ne sera jamais comparable à la divine sensation qui peut élever notre coeur vers des extases inégalées.

Et ça nos ados l'ont bien compris.

Ah non de zi, heureusement qu'ils sont là. 

Nous autres grands vieux abrutis, on est déjà fossilisé et toujours prêt à tirer sur tout ce qui ressemble à une fleur bleue, mais on peut compter sur la jeunesse pour détecter les oeuvres d'art qui vont à l'essentiel, crénom vin diou.
Bon bref, il est super le film dis donc.
Et puis pour ceux qui le trouveront tout naze, essayez de vous rabattre sur la qualité d'image.
La photo elle est belle.
Et les super zombies sac d'os, y sont chouettes non ?

Allez zou, je vous mets en prime ma scène préférée :